Avant même la crise des subprimes, le JDN parlait déjà du boom du marché du crédit loin d’être fini… près de 15 années plus tard, après plusieurs crises de diverses ampleurs, la tendance reste à la hausse.
Environ 15 millions de ménages possèdent à ce jour au moins un crédit en France. Entre prêts immobiliers et crédits à la consommation, la tendance s’accélère, particulièrement en cette période de reprise économique post-Covid-19.
Vous l’avez probablement déjà lu chez Magnum ou ailleurs : le marché du regroupement et du rachat de crédit est en fort développement, ça ne date pas d’hier et ce n’est pas prêt de s’arrêter.
Plus intéressant encore, toujours en France, la part de marché des intermédiaires en opérations de banque et en services de paiement (IOBSP) a tout simplement doublé au cours des 10 dernières années. En 2027, ils pourraient atteindre les 50%. Leur nombre est estimé à plus de 30 000, et ne cesse de croître. Et pour cause : l’activité d’IOBSP a du succès car elle répond à un besoin réel et croissant.
Découvrez dans cet article la situation du marché du regroupement de crédit et de l’intermédiation en opérations de banque et en services de paiement, avec chiffres et tendances à l’appui.
Le marché du crédit en plein développement depuis plusieurs années
La plupart des estimations récentes s’accordent sur un chiffre : le marché du regroupement de crédits représenterait à ce jour plus de 17 milliards d’euros… ça fait rêver, pas vrai ?
Non, il n’y a pas que les ménages en situation de surendettement inéluctable qui font appel à des courtiers en regroupement de crédit : tous les ménages ou individus qui souhaitent une solution plus avantageuse pour rassembler leurs dettes peuvent solliciter un expert (et n’hésitent d’ailleurs plus à le faire).
Notons au passage que c’est le rachat de crédits de type « consommation » qui est le plus souvent effectué (65 % des regroupements de prêts en 2019, avec ou sans garantie hypothécaire).
Domaine financier très encadré et qui suscite un fort engouement, le regroupement de crédit exige que ses professionnels (notamment les IOBSP et les MIOB) répondent à de nombreuses obligations afin de garantir que le milieu reste sain.
L’une des raisons pour lesquelles la demande de courtiers, d’IOBSP et de MIOB continue d’augmenter année après année dans ce marché dynamique est au final du bon sens : même dans les cas où le particulier dispose d’une situation financière confortable, un suivi professionnel reste plus que recommandable quand on cherche à recourir au rachat de crédits… pensez à le rappeler à vos clients !
Les MIOB et IOBSP, grands gagnants de la croissance du marché du regroupement de crédit.
Le phénomène est mécanique : le marché de l’intermédiation augmente car le volume des regroupements de crédits augmente. En effet, le marché sur lequel opèrent les MIOB et les IOBSP fait partie du marché du crédit : il est donc fortement lié à ses évolutions. Bonne nouvelle, la tendance haussière profite donc à tous les courtiers, intermédiaires et organismes de financement.
Entre 2016 et 2019, le marché de l’intermédiation en regroupement de crédits a enregistré une très nette hausse, puisqu’il est passé de 2 662 milliards d’euros à 4 028 milliards d’euros. Cette explosion correspond à une hausse de +51% en seulement 3 ans, une belle prouesse et un signe encourageant pour les professionnels comme nous.
Comment expliquer cette croissance spectaculaire du marché de l’intermédiation du regroupement de crédit ? Tout commence en 2010, juste après la crise, avec l’accord de Bâle III ayant pour but de renforcer le système bancaire en Europe. Dès lors, les organismes bancaires se sont mis à déléguer certaines tâches, et non des moindres : l’analyse et le montage de dossiers de rachat de crédits, notamment. Pas étonnant que l’on constate un tel engouement pour l’intermédiation sur ce marché. C’est ainsi qu’ont commencé à prospérer les IOBSP et les MIOB en France et qu’ils continuent aujourd’hui à se développer.
Autre élément qui explique en partie la croissance du marché de l’IOBSP : le développement d’internet. Chaque personne a désormais la capacité de comparer les différentes offres et de réaliser des simulations directement en ligne, depuis chez lui. Additionné à la mise en concurrence des acteurs, cela a transformé les habitudes. Les intermédiaires en regroupement de crédits ont ainsi bénéficié de cette appropriation des démarches par les particuliers pour faire grandir leur activité.
En effet, lorsqu’un particulier choisit de se renseigner de son côté au lieu de se tourner directement vers son conseiller bancaire comme avant, il est plus à même de travailler avec un IOBSP ou un MIOB. Au-delà même du changement d’habitudes en matière de crédit, c’est toute une manière de penser et d’agir face aux prêts qui donne l’avantage aux professionnels du crédit.
Enfin, dernier élément qui explique le succès des professionnels de rachat de crédit, la rapidité du traitement des dossiers a bénéficié de ces avancées et elle est aujourd’hui au centre de la mise en concurrence évoquée plus haut.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que l’augmentation des volumes en regroupement de crédits depuis plusieurs années est corrélée avec la baisse du nombre de dossiers de surendettement (-38 % depuis 2014).
Le marché du regroupement de crédit et plus spécifiquement de l’intermédiation est donc émergent. En effet, sur le plan réglementaire et législatif de l’intermédiation bancaire, l’ensemble de ce marché est soutenu par un engouement fort de la part des consommateurs, mais aussi par une période économique qui redevient favorable, faisant grossir le rang des IOBSP et des MIOB.
Notons tout de même que même si le marché est évolutif, porteur et dynamique, rien ne garantit qu’il le restera dans les années et les décennies à venir. C’est une possibilité, une évolution probable compte tenu de la situation actuelle, mais il n’est en aucun cas possible de prédire quelle direction va prendre le marché du crédit et celui de l’intermédiation dans le futur.
Le regroupement de crédits n’est plus une pratique marginale, réservée à une petite partie de ménages précaires surendettés : c’est une réelle solution pour éviter le surendettement en amont quand les crédits s’accumulent. Chacun l’a désormais compris et en tant que IOBSP ou MIOB, c’est à vous de le rappeler à vos clients et de les aider à y parvenir ! Heureusement, de plus en plus de professionnels s’y attellent.